samedi 12 février 2005

Recueil d'apriori

Maintenant que j'en suis rentré, en y réflichissant bien, la Bulgarie, ça vaut son pesant de cacahuètes...
Alors voila, d'après ce que j'ai pu voir, la Bulgarie, c'est:
  • un pays de l'Est (ça veut déjà tout dire).
  • un alphabet bizarre avec 4 groupes de lettres: celles qui appartiennent à l'alphabet. romain, celles qui appartiennent à l'alphabet grec, celles qui appartiennent à l'alphabet russe et les autres.
  • des Lada partout avec des grosses allemandes entre elles.
  • des bus et des tramways ressemblant aux nôtres des années 80.
  • des comptes à rebours aux feux (pour le vert et pour le rouge).
  • de la Rakia à tous les repas (sauf au boulot).
  • bon marché. Le repas dans un bon restaurant coûte autour de 15 Leva... i.e. 7 euros. Boissons non comprises bien sûr.
  • des températures trop négatives. -10°C tous les matins à 9h, c'est un peu trop frisquet pour moi.
  • des églises/cathédrales orthodoxes au style très particulier
  • 2h10 de vol au départ de Franfort qui durent 3h10 pour l'aller et 1h10 pour le retour
  • les Balkans à quelques kilomètres
  • vue d'avion, des agglomérats appelés villes avec des kilomètres de vides les séparant.
En fait, j'ai pas pu voir grand chose de Sofia parce qu'avec les températures qu'il y faisait, on ne s'aventurait pas dehors. Et puis, comme j'y suis allé pour le travail, j'ai pas vraiment eu le loisir de visiter...
Finalemant, le sentiment qui prédomine en y repensant, c'est cette impression de malaise. L'occidental qui débarque pour dicter à ses collègues bulgares ce qu'ils doivent faire. La plupart de nos paroles étaient bues comme vérités universelles, assez dérangeant en fin de compte. Cette culture de la hiérarchie envahissante, certainement un héritage du blocus soviètique. Ce décalage important entre nos styles de vies, cette impression de ne pas savoir se satisfaire de ce que l'on a. Ce contraste omniprésent qui dénonce un développement à deux vitesses, ces investissements massifs de l'Europe de l'Ouest. Bref, je reste perplexe et ne sais pas vraiment quoi penser de ce pays et de ces gens. En tout cas, cela force un peu plus l'humilité.

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