Après avoir passé de très
bonnes mauvaises vacances avec des
amis collègues de travail allemands, je dois dire que je n'étais pas au bout de mes surprises. Et pourtant. Je pensais avoir vu tout ce qui était imaginable. Et bien, de toute évidence, mon imagination doit être bridée, trop bridée.
La semaine dernière fût pour ma part riche en apprentissage. Voici tout ce que j'aurais du savoir pour ne pas avoir l'air bête...
- Tous les midis, c'est Ramadan surprise. Inutile d'émettre l'hypothèse d'un quelconque sandwich. On préfèrera alloir boire un demi aux milieux des pistes.
- Les pistes ferment à 16h. Pouf pouf. Inutile de penser à goûter. Simplement boire. Le liquide, ca passe mieux en altitude.
- Conséquence directe du point précédent, inutile de penser boire l'apéritif ou quelque chose dans le genre, on mange à 18h30. Mais attention, il ne faut pas surcharger l'estomac le soir avant d'aller dormir. Alors, on ne mange qu'un menu enfant. Ensuite, il suffit de boire (comme il est reconnu mondialement que l'alcool nourrit).
- Inutile d'essayer d'avoir une conversation intéressante. On est pas là pour ça, on est là pour la neige.
- Avoir l'estomac bien accroché parce que la charcuterie au milieu de la table à 9h tous les matins, c'est du défi. Heureusement que le Nutella était là.
En conclusion, là-haut, on aurait pu mourir de faim mais sûrement pas de soif !! Le concept du repas doit être différent ici. Manger, c'est sûrement une perte de temps. Remarquez, c'est un besoin purement physiologique, alors pourquoi s'embêter avec ça ?
Bref, hier soir, de nouveau, un test grandeur nature. J'avais déjà un mauvais pressentiment. Description du cadre: 4 jeunes diplômés embauchés entre octobre et décembre dans le même service, tentative d'intégration, organisation d'une "soirée". Voila, l'aventure commence. On envoie donc une invatation à tout le monde. Seule la moitié répond, l'autre moitié préférant nous laisser deviner leur éventuelle présence. On refait une piqûre de rappel à ceux qui avaient répondu positivement. Là encore, seule la moitié (ca fait donc un quart si vous avez bien suivi ;)) répond.
Au bilan, hier soir, nous avions prévu qu'il y aurait 30 personnes (d'après les réponses reçues) mais finalement, parmi ceux qui sont venus, nombreux étaient ceux qui n'avaient pas répondu et beaucoup de ceux qui avaient répondu positivement ne sont pas venus. Tout le monode a voulu commencer à manger à
18h ce qui a inévitablement conduit à tuer la soirée avant même qu'elle ne soit commencée. A 22h, presque tout le monde était parti. A minuit, tout était rangé, nettoyé et j'étais chez moi. Y'a pas à dire, ça, c'est des soirées !!! J'oubliais... Parmi les "invités", beaucoup sont célibataires et n'avaient rien à faire de leur vendredi soir...
Alors maintenant, je ne vois pourquoi je ferai des efforts pour m'intéger. Après tout, ils ne sont que de simples collègues. Pourquoi j'essaierai d'avoir de vraies relations amicales avec eux???
Voici donc en condensé la recette pour faire une soirée ratée :
- Inviter des personnes qu'on a pas réellement envie de voir (mais quand on n'est pas seul à l'organiser... ben tintin !)
- Manger à 18h. Ne pas prendre le temps de discuter autour d'un verre.
- Ensuite, boire parce qu'on ne sait pas quoi faire d'autre.
Si j'avais bu comme tout le monde, peut être que je ne me serai pas rendu compte de la léthargie ambiante qui régnait. Mais voilà, je conduisais...
Finalement, je crois que hormis les habitudes alimentaires, il s'agit plus d'une question de personnes... C'est peut-être encore plus décevant.