Question trépidante, intéressante, énigmatique lorsque l'on connait mon rapport à l'écriture. Scientifique, cartésien dans l'âme, l'inutile est jugé superflu. Jouer avec les mots l'est encore plus. Adepte d'une communication efficace, effective et claire. Ecrire... activité indispensable, facteur d'intégration, de communication.
Communication... unique moyen de s'exprimer, sous diverses formes mais toutes dépendantes d'une seule et même chose : une culture de la langue. Langue maternelle tant entendue, tant maîtrisée qu'elle nous apparaît simple et naturelle. Constat bien précaire une fois à l'étranger ! Communiquer est à mon sens les trois quarts de sa personnalité, le dernier consistant à se faire une opinion, se poser des questions (les bonnes de préférence :)).
L'étranger... expérience désolante à ses débuts, enrichissante une fois terminée. Fortement liée à la personnalité de chacun, s'extravertir m'apparaît comme étant la meilleure solution. Oublier les a prioris, les préjugés, se lancer dans la bataille, ne plus jouer avec les mots, devenir tributaire d'une langue bien mal maîtrisée. Voila peut-être les raisons d'un retour aux sources. Ecrire parce que ne savoir parler, pour obtenir les réponses souhaitées. Ecrire simplement pour avoir un écho.
Les échanges épistolaires, largement démocratisés et bien plus rapides depuis l'arrivée d'Internet, sorte de cordon ombilical traversant la frontière, une bouffée d'oxygène. Parce qu'il est difficile de ne pas penser d'où l'on vient, l'échange est nécéssaire, toujours bienvenu, réconfortant, rassurant. Qui n'a jamais désiré recevoir du courrier étant petit ? Voyant nos parents crouler sous les enveloppes, ne nous rendant pas bien compte de ce qu'il s'agissait, le moment jubilatoire dedié à l'ouverture de l'enveloppe n'était que trop court. Trop ponctuel. Seulement, maintenant, les années ont passé. Les gestes sont toujours les mêmes. Malheureusement, les contenus ont changé... Courriers administratifs et autres paperasses ont trouvé place dans la boîte aux lettres. On n'en oublie pas pour autant la délectation avec laquelle on ouvre les enveloppes à l'approche du basculement dans l'année supérieure, moment intense, communication à sens unique. Merci.
Finalement, à l'étranger, une sorte de double vie s'installe et l'on devient le trait d'union entre deux cultures. Difficultés, incompréhensions forcent la séparation. Ecrire devient alors un échappatoire vers un monde compréhensible, dans lequel on s'amuse avec les mots. On y retrouve le plaisir de la langue devenant un véritable alchimiste de peur d'oublier, accompagné d'un sentiment de fierté nationale pour marquer sa différence.
L'écriture, un moyen devenu au fil du temps enrichissement personnel simple à partager.
mercredi 14 juillet 2004
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1 commentaire:
et beh, pour quelqu'un qui se dit non littéraire, c'est déjà pas mal :)
Y'a pas encore de quoi faire bander un abribus, mais le style est pas mal, et le tout très agréable à lire.
Comme quoi, tout arrive :p
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