jeudi 15 juillet 2004

Lorsque réduction rime avec délocalisation...

Triste ironie du sort en ce vingt-et-unième siècle. Après avoir combattu des années durant pour obtenir toujours plus d'avantages sociaux, les 35 heures appraîssaient comme une initiative bien acceuillie. Mais l'ouverture du marché européen depuis le premier mai, la concurrence des pays de l'Est on tout remis en question dans les hautes sphéres managériales.

Lorsque la machine sociale s'emballe alors que la machine économique tourne au ralenti, le moindre grain de sable impose un frein, inexorablement. Économiquement non viables, les 35 heures ont eu le mérite de pointer les carences du système. Les charges salariales augmentant, l'opportunité de trouver de la main d'oeuvre moins onéreuse, toutes ces remarques font réflechir. L'ouverture du marché européen, une mondialisation de plus en plus omniprésente, un changement de mentalité peut-être. Parce que les entreprises ne sont pas là pour faire la charité (et qu'il est bien connu que "toute charité bien ordonnée commence par soi-même", d'ailleurs, qui refuserait une augmentation de salaire ??), que ce qui n'est pas économiquement viable est amené à disparaître, la réaction était prévisible.

En Allemagne, où le débat fait rage, il est question de supprimer la sixième semaine de congés payés alors qu'en France, il est question de passer à la semaine de 36 heures. Parce que les coûts de production sont devenus de plus en plus élevés, les entreprises cherchent désesprérement à les minimiser... L'Est semblant être une solution envisageable. Alors, pour redevenir compétitifs, la vieille Europe doit sacrifier un peu de ses privilèges.

Si la réalité nous rattrape, c'est sûrement parce que nous n'avons pas su regarder ensemble devant nous, peut-être trop égoistes, assoifés de privilèges. D'ailleurs l'élu CFDT cherché des négociations dans le cas Bosch a lui-même concédé : "On n'a pas l'impression d'avoir signé un très très bon accord, mais c'était le moins mauvais compromis possible".

Alors, je pense que l'assouplissement des 35 heures devient une réalité de plus en plus urgente. Bien que déjà engagé depuis le 17 janvier 2003, il apparaît clairement que cela doit être poursuivi afin de dynamiser le marché français, de rendre la France de nouveau compétitive.

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