dimanche 14 novembre 2004

Les raisons de l'expatriation...

Bien souvent, l'on me demande pourquoi je suis en Allemagne, pourquoi je travaille à l'étranger, si l'Allemagne, c'est bien (?) ... Pas de réponse bien précise de ma part. A vrai dire, je ne le sais pas moi-même. Simplement, cela me fait penser à cette réplique d'Edouard Baer dans Astérix et Obélix, Mission Cléopâtre :

Mais vous savez moi je ne crois pas qu'il y ait de bonne ou de mauvaise situation... Moi si je devais résumer ma vie aujourd'hui, avec vous, je dirai que ce sont d'abord des rencontres, des gens qui m'ont tendu la main, peut etre à un moment où je ne pouvais pas, où j'étais seul chez moi et ... c'est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée parce que quand on a le gout de la chose, quand on a le gout de la chose bien faite, du beau geste, parfois on ne trouve pas l'interlocuteur en face, je dirai le miroir qui vous aide à avancer!alors ce n'est pas mon cas comme je le disais la puisque moi au contraire j'ai pu et je dis merci à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie, je ne suis qu'amour! Et finalement quand beaucoup de gens aujourd'hui me disent "mais comment fais tu pour avoir cette humanité ?", et bien je leur répond très simplement, je leur dis que c'est ce goût de l'amour, ce goût donc qui m'a poussé aujourd'hui à entreprendre une construction mécanique mais qui sait demain, à me mettre au service de la communauté, à faire le don, le don de soi.

Je me reconnais assez dans ces propos. Pas de prédestination ni de volonté poussée à me tourner vers l'étranger. Simplement un stage obligatoire, des occasions qui se sont présentées. Et me voilà pour quelques temps en Allemagne. J'ai l'étrange impression de ne pas avoir l'instigateur de tout ceci, de m'être laissé orienté, d'avoir simplement été réceptif aux propositions qui m'ont été faites, sans pour autant vouloir les provoquer consciemment. Alors, il s'agit assurément de "gens qui, à un moment, m'ont tendu la main", de "hasards et de rencontres qui ont forgé une destinée". Car, sans aucun doute, sans ses pseudo-coups du destin (que j'ai du provoquer inconsciemment, j'en suis sûr), je ne me serai jamais tourné vers l'Est. Et je dois dire que la chance me suit car je ne regrette aucunement ce choix. Cet état, impose une réflexion sur sa propre condition, force l'introspection et ouvre les yeux... Le monde est plein de mystères et des détails passionants à glaner ci et là...

A condition d'ouvrir les yeux, l'esprit... L'émerveillement est à tous les coins de rues.

1 commentaire:

bato a dit…

Edouard Baer roulaize \0/