mardi 30 novembre 2004
Ambiance sur le départ
Ces places de transits, je les ai côtoyées souvent pour de nombreuses raisons. Des allers-retours pour aller à Nantes, à Paris, à Lille, pour retrouver quelqu'un ou se retrouver soi-même, pour forcer le destin ou le laisser filer. A chaque fois, une certaine émotion, une impression, des états d'âmes, ces endroits où l'on se quitte, où l'on se retrouve, où l'on patiente se chargent de vous rappeler comme il est bon de faire de longs trajets pour retrouver quelque chose que l'on a perdu, oublié ou simplement quelque chose resté trop longtemps éloigné... Des amis, sa famille, des lieux gorgées de souvenirs, du dépaysement, l'envie de changer d'air...
Maintenant que je prends le train tous les jours pour aller au travail, cette saveur disparaît peu à peu, l'émerveillement qui l'accompagnait également. Tout cela devient commun. Seuls les "grands voyages" gardent cette saveur. Saveur d'autant plus intense qu'elle est bien souvent synonyme de retour vers la partie mère. Moments toujours impatiemment attendus, rapidement effacés. Ceux là même qui permettent de séparer distinctement la double vie que je mène. Inutile de vous expliquer qu'elles sont difficilement compatibles. La barrière de la langue reste encore et toujours un obstacle particulièrement handicapant. Non plus pour moi, mais bien pour mettre à mal les tentatives de conciliation entre deux cultures qui ont un lourd passé commun. La routine de l'expatrié sûrement...
lundi 29 novembre 2004
Tendre obscurité
L'apparition de l'obscurité quotidienne se fait de plus en plus précoce. Etrange sentiment d'oppression sous cette chappe de plomb qui ne laisse aucun répis aux ternes lueurs du jour. Rien à voir avec ce qui se passe là-bas bien entendu.
La neige devrait maintenant faire son apparition. Elle est déjà passée par ici. Un 8 novembre, je n'avais jamais vu cela. Impressionné, j'appréhende maintenant l'hiver. Peu habitué à ce froid plus vif que sur la côte atlantique, plus habitué à cette nuit noire dès 17h, il va bien falloir prendre son mal en patience et attendre tranquillement la fin de l'hiver.
Alors, la moindre parcelle de "lumière" est un réconfort pour les yeux, un peu de chaleur. Bien souvent, lorsque je prends le tram, je m'attarde à regarder ces révèrbères. Très classiques en somme mais ils confèrent à ce quartier cette atmosphère à la fois pleine de mystères et sécurisante qui est radicalement différente de celle qui émane le jour de ce petit parc pour enfants, entouré d'arbres effeuillés. Finalement, l'hiver a aussi son charme.
dimanche 28 novembre 2004
Des mots à la pelle
jeudi 25 novembre 2004
Relativité longitudinale
Cela fait déjà quelques semaines que j'y suis allé. Rien de bien extraordinaire au départ. Rendre visite à un ami de Colmar (en réalité, un Ariègeois qui travaille sur Colmar !). Courte visite de la ville le soir, puis visite des environs. Malheureusement, ma tête aura eu raison de moi et l'appareil photo sera resté trop longtemps dans le sac. Alors, des choses à vous montrer mais davantage à vous conter. Les souvenirs n'ont pu être numérisés, ils sont restés gravés ci et là.
Magie diurne, délices pour les yeux. Je fûs étonné de découvrir en Alsace de tels paysages. Petite escapade dans ce qui pourraient être les prémisses des Vosges pour visiter quelques vestiges, des vues plongeantes sur la plaine d'Alsace et sur celle du Rhin. Puis tournée des villages typiques. Eguisheim, Turckheim, il y a de quoi tomber sous le charme. Ces petites bourgades aux colombages, aux étroites rues sinueuses suffisent à disperer étincelles dans les yeux et sourire sur les visages de chacun. Surréalisme impertinent, j'avais l'impression d'être dans un film...
lundi 22 novembre 2004
Insaisissable temporalité
Mais écrire est réellement chronophage. Pas question de publier quelque chose qui ne me conviendrait pas. Je suis intransigeant, et encore plus avec moi-même. Cela dit, beaucoup d'idées, peu de temps pour les partager. Bientôt, je prendrai le temps d'écrire à nouveau. Introspection à ciel ouvert pour mieux profiter des particularités culturelles, des ci et des là, des petits rien qui rappellent "die Heimat", ces anectodes qui donnent le sourire. Voilà le programme. Il va vraiment falloir que j'aie une bonne mémoire... ou alors, que je note tout azimut !
dimanche 14 novembre 2004
IV
Les raisons de l'expatriation...
Je me reconnais assez dans ces propos. Pas de prédestination ni de volonté poussée à me tourner vers l'étranger. Simplement un stage obligatoire, des occasions qui se sont présentées. Et me voilà pour quelques temps en Allemagne. J'ai l'étrange impression de ne pas avoir l'instigateur de tout ceci, de m'être laissé orienté, d'avoir simplement été réceptif aux propositions qui m'ont été faites, sans pour autant vouloir les provoquer consciemment. Alors, il s'agit assurément de "gens qui, à un moment, m'ont tendu la main", de "hasards et de rencontres qui ont forgé une destinée". Car, sans aucun doute, sans ses pseudo-coups du destin (que j'ai du provoquer inconsciemment, j'en suis sûr), je ne me serai jamais tourné vers l'Est. Et je dois dire que la chance me suit car je ne regrette aucunement ce choix. Cet état, impose une réflexion sur sa propre condition, force l'introspection et ouvre les yeux... Le monde est plein de mystères et des détails passionants à glaner ci et là...Mais vous savez moi je ne crois pas qu'il y ait de bonne ou de mauvaise situation... Moi si je devais résumer ma vie aujourd'hui, avec vous, je dirai que ce sont d'abord des rencontres, des gens qui m'ont tendu la main, peut etre à un moment où je ne pouvais pas, où j'étais seul chez moi et ... c'est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée parce que quand on a le gout de la chose, quand on a le gout de la chose bien faite, du beau geste, parfois on ne trouve pas l'interlocuteur en face, je dirai le miroir qui vous aide à avancer!alors ce n'est pas mon cas comme je le disais la puisque moi au contraire j'ai pu et je dis merci à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie, je ne suis qu'amour! Et finalement quand beaucoup de gens aujourd'hui me disent "mais comment fais tu pour avoir cette humanité ?", et bien je leur répond très simplement, je leur dis que c'est ce goût de l'amour, ce goût donc qui m'a poussé aujourd'hui à entreprendre une construction mécanique mais qui sait demain, à me mettre au service de la communauté, à faire le don, le don de soi.
A condition d'ouvrir les yeux, l'esprit... L'émerveillement est à tous les coins de rues.
lundi 8 novembre 2004
"Copy/Paste"
Quand la gauche allemande copie la droite française, quand les critères du pacte de stabilité de l'Union Européenne ne sont pas respectés, quand les gouvernements font face à une impossibilité chronique pour financer les retraites, il vaut mieux se mettre à l'abri !!! D'ailleurs, il semblerait que cela soit un problème récurrent dans la Vieille Europe... La pyramide des âges ressemble de plus en plus à une amphore...
Bref, le gouvernement allemand a décidé de supprimer à nouveau (car ils en avaient déjà eu l'idée il y a quelques années) un jour ferié du calendrier. Et la bonne idée eût idée de supprimer le 3 octobre. Le débat fait actuellement rage outre-Rhin. Rien de bien abouti pour le moment. Il est vrai que cette date est symbolique mais il s'agit assurément de commémorer la réconciliation d'un peuple trop longtemps séparé. Alors, l'histoire de la date symbolique, je n'y crois pas un seul instant. Car s'il est bien un paradoxe en Allemagne, il en retourne évidemment de ce mur toujours bien présent dans les esprits. Petite anecdote en passant, un 4 octobre, au détour d'un couloir entre collègues de bureau... Blague vaseuse ou méchanceté gratuite, voici en substance le discours qui s'est tenu:
Wessi - Tu as fait la fête hier ??
Ossi - Ben non pourquoi ? C'était simplement le jour de la fête nationale allemande.
Wessi - Mais c'est aussi le jour où on t'a laissé passer à l'Ouest...
Ossi - ah ah... argh !
Je crois que cela se passe de commentaires. Alors, le 3 octobre, tout comme le 9 novembre (chute du mur de Berlin) font face à la plus totale indifférence ici. Point de solidarité à l'horizon, simplement l'égoïsme triomphant ou l'art d'en faire le moins possible... C'est au choix.
Creep, Radiohead... morceau d'anthologie
Alors lorsque j'ai lu chez Antoine qu'il y avait un clip flash de la version acoustic de Creep, je me suis empressé de cliquer... Un simple régal. Je salue la prouesse des graphistes qui ont réalisé ce chef d'oeuvre...
A vous de juger mais, l'occasion était trop belle pour que je ne rende pas un hommage de plus à Radiohead, qui m'aura donné l'envie de jouer un instrument de musique grâce au très connu Karma Police.
Back on the web...
Me revoici, frais, pimpent ... accroché au haut débit. Décidement, bien des choses ont changé la semaine dernière. Les idées sont au rendez-vous mais pas de posts anti-datés. Cela gâcherait toute la fraîcheur de la narration et ôterait cette vérité que je m'efforce de retranscrire. Vous pourrez les lire dès que l'envie m'aura permis de les coucher sur le clavier...
Et comme mes soirées sont chargées en ce moment. Les projets (dans tous les sens du terme) se mutliplient... Bref, vous en serez les premiers informés...