
J'aime particulièrement les "soirées libertines dans le 72"...
Histoire d'étranger, récits de voyages, pensées, réflexions et autres actualités.
Ben, c'est mieux pour toi, tu gagneras plus d'argent que si tu n'avais rien. C'est mieux pour toi et pour tes congés, on s'arrange.
Cher public, c'est en direct du 77a que je vous présente l'appartement. Regardez moi cette foule. Je n'en crois pas mes yeux. Que de jeunes demoiselles! Que demander de plus ?? Alors, là, c'est la cuisine. Ici la salle de bains, etc. Et bla bla blaVous l'aurez déviné. Ce soir, c'est pas à la télé que ca se passe mais bien en direct du couloir. Après avoir répondu au questionnaire classique du style "Tu t'appeles comment? Tu fais quoi? Tu étudies quoi?", on apprend à faire connaissance. Je ne vous raconte pas le dilemme cornélien. Deux visites pour le moment. Toutes les deux mignonnes à croquer ^_^ (c'est pas le premier critère de séléction mais ca compte quand même). L'une étudie l'Histoire et la Germanistique (si quelqu'un pouvait m'expliquer), l'autre l'écomomie et la sociologie. L'une a 25 ans, l'autre en a 24. Je resterai encore le plus jeune.
Chef: Tu as 5 minutes, il faut que je te parle.Nous sommes alors un 20 avril. Un beau jour de printemps comme ils sont rares cette année (un 2 juin en fait), je recevais un mail des Ressources Humaines qui disaient tout simplement "Ton contrat de travail est prêt. Tu peux venir le chercher". "Hein??? Quoi ? C'est quoi ce truc ? J'ai même pas eu d'entretien. Comment c'est possible ??" me dis-je. Alors d'un pas décidé et d'un air "Cause toujours tu m'intéresses, on verra bien ce que tu proposes...", j'allai donc chercher ce petit paquet de feuilles. Quelle ne fût pas ma surprise lorsque je vis les clauses du contrat. Je ne voulais qu'à moitié rester ici. Mais une occasion comme celle là, il aurait fallu être complétement inconscient pour la laisser passer. Outre un salaire supérieur à un salaire française, c'est surtout cette expérience que je m'efforce de décrire sur ces pages qui a fait pencher la balance. Et puis, je n'avais plus besoin de chercher du travail étant donné qu'il m'était proposé...
Petit Stagiaire (confus et soucieux, ne sachant quoi penser) : Euh... là, maintenant ?? Qu'est-ce que j'ai fait ?
Chef: Rien. Il faut que je te parle.
Petit Stagiaire (dans ses petits souliers): Bon, ben d'accord. Allons y.
A ce moment, les deux acteurs entre dans une pièce vide et le chef ferme la porte derrière lui.
Chef: Tu fais quoi après ton stage ??
Petit Stagiaire (naïf): ben rien, pourquoi ? Enfin, je veux dire, euh... Je travaille. J'ai fini mes études.
Chef: Ah bon. Tu ne dois pas passer de partiels ou des choses comme ça.
Petit Stagiaire (sûr de lui mais toujours très naïf): Non. C'est fini fini les études.
Chef: Ca t'intéresserait de travailler ici après?
Petit Stagiaire (décidé à ne laisser passer aucune chance, mais d'une insolence sans mesure): Pourquoi pas? J'ai déjà quelques propositions en France mais rien de très concret pour le moment.
Chef: Ok. Si tu es intéressé, tu me donnes ta candidature au plus vite et je verrai ce que je peux faire.
Petit Stagiare (curieux de voir ce qu'il va arriver et flatté): Ok. Je fais au plus vite. Merci beaucoup.
Fin de l'acte. Les deux acteurs quittent la scène
De toute façon, pour pouvoir rentrer à Polytechnique, il faut être pistonné !Ben oui, c'est vrai. C'est dommage que je n'ai pas eu de piston. Il est également dommage pour cette personne qu'elle raisonne de cette manière et qu'elle n'ait jamais vu une épreuve de 4 heures des concours d'entrée aux plus grandes écoles françaises. Raccourci abusif s'il en est, cela rejoint l'analyse de Morgan (dont je me réjouis du retour ;)) sur l'enseignement supérieur. Sans chercher bien loin, il est certain que cette personne ne sait pas ce que sont les classes préparatoires (même si elle prétend le savoir car elle connaît quelqu'un qui y est passé).